- dal (que)
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ÉTYM. 1884; dail, 1829 en argot, p.-ê. de daye dan daye (1644), refrain de chanson. → Tralala, lanlaire, etc.❖♦ Pop. ou fam. Rien. || N'y voir, n'y entraver que dalle : n'y rien voir, n'y rien comprendre. → Que couic, que pouic. || J'y pige que dalle à ce truc. || On y a gagné que dalle ! || Travailler pour que dalle, pour rien, sans rien gagner. — Interj. (exprimant qu'on se désintéresse de qqch., qu'on refuse…). || Que dalle !1 Le synonyme populaire de rien, qui signifiait à l'origine « quelque chose », est aujourd'hui dalle, employé exclusivement, pendant longtemps, sous la forme restrictive : je (n') y vois que dalle, — la dalle étant le symbole plaisant de l'objet invisible, comme la tringle de l'objet introuvable.A. Dauzat, l'Argot de la guerre, V, p. 133.2 Pierrot, il entrave plus que dalle. Loin de le calmer, les précisions l'ahurissent. Les mots savants surtout, qui lui filent un complexe d'infériorité.Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, p. 41.3 Qu'à son rapport à lui je ne comprends que dalle. Que je tiens à n'y rien comprendre; à l'énigme; sans histoire.Hélène Cixous, Souffles, p. 88.❖HOM. 1. Dalle.
Encyclopédie Universelle. 2012.